Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager un commentaire (un extrait) de mon ami et client Hubris/E.S.P.B. :
Je bondis littéralement de mon siège lorsque j'entends ou lis que, pour s'en sortir, il faut plus de mobilité de la part des employés et moins de contraintes au niveau du marché du travail. Tout ceci se traduit depuis des années soit par l'éclatement des familles concernées, soit par des plans dits "sociaux" dès que les règles autorisant les licenciements sont assouplies.
Je tombe des nues face au mot d'ordre "travailler plus", alors que nos emplois ont été depuis longtemps délocalisés vers la Roumanie, l'Inde ou la Chine, et "plus longtemps", alors qu'un jeunisme forcené règne dans les entreprises et que le chômage touche plus de 50% des seniors de 55 ans et plus.
Je suis consterné de découvrir que face aux menaces de "dépression" -- car la récession, c'était en 1993 ou 2003, ce que nous vivons actuellement est sans commune mesure --, la majorité des sociétés cotées et profitables (j'insiste sur cette notion) s'empressent de précéder à des allègements d'effectifs "préventifs". Elles agissent comme si les déboires -- bien réels -- des secteurs bancaire et automobile ne suffisaient pas.
Pour rassurer les actionnaires, affirment les dirigeants, ils démultiplient délibérément un climat d'insécurité général... Non, cette formulation est trop anodine, je veux dire un climat de "stress suraigu" où chaque salarié/consommateur se sent "à risque" -- sauf ceux de certaines corporations bien connues qui disposent d'une sécurité de l'emploi en béton armé.
Une peur panique commence à s'emparer de l'immense majorité des ménages ayant sur le dos des prêts immobiliers ou à la consommation, des charges récurrentes liées aux études des enfants... alors que l'élite qui gère les entreprises ne connaît que la stratégie d'ajustement des coûts de production par la réduction de la masse salariale -- y compris avant que les vrais ennuis ne commencent.
Bien sûr, j'entends déjà leur réponse -- et vous la connaissez également par coeur -- : "bien gérer, c'est d'abord savoir anticiper". C'est au nom de cette saine gestion que les banques ont "anticipé" le danger d'éclatement de la bulle du crédit en transférant le risque à l'ensemble des agents économiques (c'est-à-dire à chacun d'entre nous) par le biais de l'opacité des circuits financiers -- lesquels font souvent escale dans les paradis fiscaux.
J'enrage lorsque je découvre que des milliers de milliards d'euros, de livres sterling ou de dollars pourraient être bientôt confiés à ceux qui ont complètement failli -- n'est-ce pas M. Messier ? --, ruiné le système et qui sapent jusqu'aux fondements de la démocratie.
Bernard Madoff peut aujourd'hui encore lire cette Chronique au coin du feu, en savourant un bon cigare et un cognac hors d'âge et se reposer les yeux en jetant un regard panoramique sur Manhattan. Il songe peut-être que pour quelques chèques en bois, la majorité de ceux qui lui auraient pu lui confier leur argent se retrouvent interdit bancaire ou jetés en prison -- et pas seulement en cas de récidive.
Il faut vraiment qu'il détienne de terribles secrets concernant l'élite de la nation américaine pour que les pressions en coulisse conduisent la justice de son pays à lui épargner l'humiliation d'une incarcération dans une cellule pas plus grande et tout aussi oppressante qu'une chambre funéraire enfouie sous une... pyramide !
Sur ce, je retourne travailler plus.
Comme c'est bien dit...
RépondreSupprimerJe viens de m'apercevoir que j'ai oublié ton anniversaire. Dis il n'est pas trop tard pour que je te le souhaite?
Je n'aurai pas mieux dit. Que dire d'une miséreuse banque dont les profits passent de 8 milliards d'€ à seulement 1,3 milliard (snif) et qui procède à ses fameux "ajustements préventifs" en n'hésitant pas à facturer à ses "clients" (mais ont-il un réel choix ?)20€ par prélèvement rejeté... y compris vers ses propres comptes ? "La banque d'un monde qui pue".
RépondreSupprimerLa Banque de l'Oiseau Bleu ne fait pas mieux en rejetant des prélèvements entre comptes liés... Mais juste pour 10 euros.
RépondreSupprimerC'est une analyse remarquable. Tu as de bons clients Laurent !
RépondreSupprimerTu en sais quelquechose ami client !
RépondreSupprimerJe ne ferais aucune déclaration sans la présence assermentée de mon avocat, Barack O.....
RépondreSupprimerC'est la grève !
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